Que faire de l’Europe ?

Nous voulons une Europe, sociale, écologique, féministe et démocratique : renégocier pour reconstruire

Affirmer les valeurs de l’Europe, c’est d’abord rappeler que cette coopération est née après la guerre, contre la guerre.
Cependant elle n’a pu empêcher la guerre en Irlande et au Kosovo !

Le socle fraternel sur lequel elle s’est bâtie avait aussi pour ambition d’empêcher de nouveaux crimes contre l’humanité, dont certains aujourd’hui encore banalisent l’existence, nient la réalité ou pire, en font l’apologie.
Mais, la construction de l’Union Européenne (Conseil, Parlement, commissions, banque) institution inter-étatique, s’est faite dans le cadre d’un système économique libéral par validation de traités contraignants niant l’opinion des peuples consultés, qui mettent en concurrence les états (sur le plan fiscal, les droits des salariés...), et donc oppose les populations européennes les unes contre les autres.
Les politiques néolibérales sont inscrites dans les traités, et ceux-ci ne sont modifiables qu’à l’unanimité des états membres !
Autant dire que c’est impossible en l’état aujourd’hui, au sein du parlement européen il y a des alliances, mais pas de vision commune.
Par ailleurs, le parlement n’a pas la main sur le budget européen.
Les pays nationaux se réfugient parfois derrière l’UE pour appliquer de nouvelles règles impopulaires, ne pas répondre aux revendications justes de leur population et imposer des mesures d’austérité, ou doivent répondre à des diktats de l’UE afin d’en respecter les contraintes financières (Grèce).
Les difficultés économiques de chaque pays favorisent la naissance des nationalismes et le développement de l’extrême droite.
Il y a eu un début d’harmonisation environnementale, mais la ratification du Jefta (accord de libre échange avec le Japon) en décembre 2018 va à l’encontre de mesures à prendre contre le réchauffement climatique.
Une certaine régulation bancaire a été possible, mais tout à fait insuffisante, et la BCE n’a toujours pas le droit de prêter aux états membres !

La question n’est pas de sortir ou non de l’UE : la destruction de l’Union ne serait- elle pas le cadeau espéré par les Trump, Poutine et tant d’autres ?
Permettrait-elle des avancées démocratiques, sociales, et écologiques ?
On ne peut pas changer la politique de l’Union Européenne à traités constants, il faut les modifier, les renégocier pour : *pour une politique respectueuse des droits de l’homme - *pour l’uniformisation par le haut des droits sociaux *pour une harmonisation fiscale - *pour une transition écologique européenne.