Mantes la Jolie , Conseil municipal calamiteux

Mantes la Jolie , Conseil municipal calamiteux : triste soirée de plus pour la démocratie !

Mantes la Jolie , Conseil municipal calamiteux : triste soirée de plus pour la démocratie !
Lundi 30 janvier 2006, un quart d’heure avant le début du conseil municipal, la salle est déjà blindée de militants UMP. Craignant la réaction des parents d’élèves, ils sont venus soutenir le maire et la majorité municipale qui ont décidé, en dehors de toute concertation avec la population, de fermer l’école primaire Paul Bert à Gassicourt.

Plusieurs parents d’élèves sont en effet là et manifesteront, en fin de conseil lors des questions diverses, leur opposition à cette décision arbitraire. Ils le feront silencieusement et dignement, comme ils l’avaient déjà fait à propos des mauvaises conditions de facturation de la cantine. Il faut dire qu’ils en ont de la patience ces parents ! Etant mis devant le fait accompli, ils ont commencé à s’organiser pour faire valoir leur point de vue. Installant une banderole de protestation sur l’école Paul Bert, celle-ci a été arrachée en catimini à la demande du maire, Michel Vialey. Lui demandant audience samedi 28 janvier, à l’issue d’une manifestation, celui-ci n’a pas trouvé d’autre réponse que de faire fermer les grilles de la mairie, qui est pourtant la Maison des Citoyens. Puis, essayant de le rencontrer lors d’une réunion de l’ASM, certains de ces parents ont été bousculés. Bref, pas cool.

Quant au déroulement du conseil municipal, ceux qui n’y avaient jamais assisté en sont sortis atterrés. D’abord parce qu’aux questions précises, le maire n’apporte généralement aucune réponse. Cela fait drôle...de se voir opposer un « cause toujours, tu ne m’intéresses pas ! ». Ensuite parce que, sur le fond, le conseil municipal n’est plus un lieu de débat : aucun des conseillers de la majorité municipale ne conteste ou ne s’interroge sur les décisions du maire ; vis-à-vis de l’opposition, il y a un réel refus de poser politiquement les problèmes en échangeant des arguments sur les choix qui sont faits.

Enfin une partie des militants UMP a dérapé. Des propos racistes ont été tenus à plusieurs reprises, sous les oreilles de témoins médusés. Florilège : « on va pas mettre des bougnoules dans les logements sociaux du centre-ville ! » ; « de toute façon, qu’est-ce que c’est ces gens-là, c’est des rats ! » ; « fais pas attention à cette race-là ! » ; « sale Arabe ».

Arbitraire ; refus du débat et de la réflexion démocratique ; racisme. On va où, là ?

Joël Mariojouls, conseiller municipal de Décil (Démocratie et citoyenneté locales).