La Commission Européenne au service des semanciers

LA COMMISSION EUROPEENNE AU SERVICE DES SEMENCIERS
ET L¹ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE QUI DONNE RAISON AUX MULTINATIONALES PLUTOT QU¹AUX CITOYENS

manifestation régionale de cette journée internationale

Depuis plusieurs années, les États-Unis, soutenus par l¹Argentine et le Canada reprochent à l¹Union européenne ses hésitations à permettre l¹importation d¹aliments et de semences génétiquement modifiés. Pour obliger l¹Europe à accepter les OGM, ils ont porté plainte devant l¹organe de règlement des différents (ORD) de l¹Organisation mondiale du commerce (OMC). Dans un rapport de plus de 1000 pages, tenu jusqu¹alors secret, l¹ORD vient
de trancher ce litige. Comme nous pouvions nous y attendre, l¹OMC réaffirme dans son jugement son mépris des citoyens européens et donne raison aux entreprises multinationales.

En novembre dernier les Suisses ont adopté un moratoire sur les OGM et la
dernière enquête d¹opinion réalisée en France donne les résultats suivants :
 78 % de la population souhaite une interdiction temporaire des OGM afin
d¹évaluer précisément leurs impacts sanitaires et environnementaux,
 72 % de la population se déclare favorable à un référendum sur la
réglementation des OGM en France,
 85 % de la population souhaite que les labels Qualité (Label rouge, AOC,
bio,...) soient strictement sans OGM.
Source du sondage : janvier 2006 / BVA - Agir pour l¹environnement
disponible sur : « www.agirpourlenvironnement.org »

L¹Union européenne est donc condamnée en première instance pour « entraves non nécessaires au commerce » concernant les produits issus de manipulations génétiques. Pourtant, force est de constater que la Commission Européenne ne peut être taxée « d¹anti-transgénisme », bien au contraire. Après avoir autorisé plusieurs variétés nouvelles de semences OGM ces derniers mois, elle s’apprête maintenant à accepter une « présence fortuite » d¹OGM dans les produits biologiques à hauteur de 0,9%. Mais de telles mesures
ne sont pas encore suffisantes aux yeux de l¹OMC, qui a toujours placé le « libre-échange » au-dessus des questions de souveraineté alimentaire et de démocratie.

Tandis qu¹en France, les juges reconnaissent enfin que la dissémination d¹OGM constitue un « péril imminent » pour l¹environnement et la santé publique, et, par conséquent, que l¹opposition aux OGM relève de l¹état de nécessité, cette décision prend des allures de passage en force. Il faut créer les conditions d’une grande mobilisation citoyenne contre les OGM. Cette mobilisation passera notamment par trois étapes :
 le refus, en France, d¹un projet de loi scandaleux qui vise à légaliser les pollutions génétiques et à organiser l¹impunité pour les multinationales ;
 des manifestations d¹ampleur lors de la Journée Internationale d¹Opposition aux OGM, qui aura lieu le 8 avril prochain. Tous les comités locaux sont invités à participer activement à cette mobilisation qui permettra de dire notre refus du diktat de l¹OMC ;
 des initiatives courant juin pour contrer la volonté de la Commission européenne d¹accepter la pollution des cultures biologiques par les OGM.
Il FAUT CONTINUER DE MOBILISER
voir site du comité de souien local :"9deguyancourt.org"

P.-S.

Tout faire pour peser sur le choix des parlementaires lors du débat sur les OGM à l’Assemblée prévu au printemps