8 mars2006 : NON aux emplois discount !

Dans la grande distribution en général - et dans les chaînes de " hard
discount " en particulier - les salarié-e-s sont parmi les plus
maltraité-e-s, au mépris de la législation du travail. La grande majorité des employé-e-s, en particulier les personnels de caisse, y sont des femmes, ainsi exposées aux conditions les plus dures.

8 MARS 2006 : NON AUX EMPLOIS DISCOUNT !
SOLIDARITÉ AVEC LES EMPLOYÉES DE LA DISTRIBUTION

Dans la grande distribution en général - et dans les chaînes de " hard discount " en particulier - les salarié-e-s sont parmi les plus maltraité-e-s, au mépris de la législation du travail. La grande majorité des employé-e-s, en particulier les personnels de caisse, y sont des femmes, ainsi exposées aux conditions les plus dures.

Les prix bas sont obtenus notamment en sacrifiant la qualité sociale et environnementale. Les salarié-e-s de la distribution sont parmi les premiers à en faire les frais : bas salaires, postes à temps partiel, personnel réduit (sous-effectifs), CDD, heures supplémentaires non
payées, ouverture des magasins le dimanche, horaires de travail changeant au dernier moment, déresponsabilisation, management par la peur et harcèlement moral, espionnage et surveillance vidéo,répression syndicale et obstruction à la création de délégations syndicales et de comités d’entreprise...

Ces groupes font pourtant de grands profits et certains de leurs propriétaires ou actionnaires figurent parmi les plus grosses fortunes mondiales.

Prix bas à la consommation et profits des multinationales de la distribution = emplois au rabais et chômage !

Globalement, acheter en grande surface nous coûte plus cher que nous le croyons ! (voir plus bas)
Le phénomène de réduction des coûts s’étend et la prochaine étape est déjà engagée : la majorité des chaînes de distribution prépare la mise en place de caisses automatiques afin d’économiser encore davantage
sur les frais de personnel.
240 000 postes de caissières seraient ainsi menacés à court terme.

MOBILISONS-NOUS POUR LES SALARIÉ-E-S DE LA DISTRIBUTION
 Exigeons des conditions de travail correctes : salaires décents, paiement des heures supplémentaires, respect des salarié-e-s, libre établissement de délégations syndicales et de comités d’entreprise
 Refusons les caisses automatiques et la suppression des emplois de caissier-e-s
Adressez-vous aux directions des magasins et aux groupes de
distribution, en leur écrivant (voir modèle de lettre), et parlez-en autour de vous !

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En France, les ventes des " hard discounters " sont en forte augmentation depuis quelques années, grâce à l’intérêt des consommateurs pour les prix les plus bas (toutes classes sociales confondues : les foyers modestes ne représentent que 30% de la clientèle).
Ces prix bas sont obtenus notamment en sacrifiant la qualité sociale et environnementale : politiques d’achat mettant en concurrence les entreprises de production au niveau planétaire, produits fabriqués dans des pays à législations moins contraignantes et laxistes sur les contrôles, ou pression sur les fournisseurs en France, et économies maximales sur les frais de structure des distributeurs.

En Allemagne - pays pionnier du " hard discount ", avec Aldi et LiDL - les " hard discounters " occupent près de 40% du marché des produits alimentaires, permettant à ce pays de détenir le record des prix les plus bas en Europe pour l’alimentation.

Ces groupes font pourtant de grands profits et certains de leurs propriétaires ou actionnaires figurent parmi les plus grosses fortunes mondiales, grâce aussi à des montages ingénieux de sociétés qui permettent d’en contourner les obligations fiscales et sociales des
entreprises, et une opacité légendaire (le groupe LiDL est composé de 600 structures différentes ; l’organisation est similaire chez Aldi).

Le phénomène s’étend et gagne tous les secteurs d’activité des produits de grande consommation, poussant toujours plus loin la réduction des coûts, notamment à travers la détérioration des conditions de travail et la réduction des postes. Chaque groupe introduit de nouvelles enseignes " hard discount " (si ce n’est déjà fait) et/ou des rayons à prix cassés dans les grandes surfaces plus classiques : Ed (groupe Carrefour), Netto (groupe Intermarché), Leader Price (groupe Casino), ...

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GRANDE DISTRIBUTION, HARD DISCOUNT...
SUPER PROMO : 3 PAUVRES POUR LE PRIX DE 2

"Ici des pauvres se creusent la paillasse pour fourguer à des gens pas riches des marchandises fabriquées par des plus pauvres qu’eux"
(Olivier Cyran, Charlie Hebdo)

Ne nous y trompons pas : Acheter en grande surface nous coûte plus cher que nous ne le croyons ! Ce que nous pensons économiser à la caisse de ces prétendus défenseurs du pouvoir d’achat, nous le payons à d’autres endroits...

A travers le coût social dans la grande distribution
 Le coût du chômage. Loin de créer des emplois, la Grande
Distribution est responsable de la disparition de la plupart des commerces de proximité et des emplois dans le secteur de la distribution : courtages, transport, acheminement, conditionnement, stockage...
 Le coût des conditions de travail des employé-e-s : heures supplémentaires non payées, licenciements abusifs, remise en cause du droit syndical, surveillance vidéo des employés... Les grandes surfaces remettent en cause dès qu’elles le peuvent les droits sociaux de leurs employé-e-s.

A travers le coût social chez les producteurs et fournisseurs En France, les six centrales d’achat de la grande distribution représentent à elles seules plus de 75 % du commerce de détail. Elles sont devenues incontournables pour qui veut écouler ses produits. La
grande distribution contribue pour une large part à l’aggravation de la situation des paysans et des entreprises européennes et de nombreux fournisseurs ont dû cesser leur activité, licencier ou délocaliser, faute de pouvoir s’aligner sur les prix d’achat toujours plus bas
qu’elle impose. Et contrairement à un mythe bien répandu, ces prix d’achat ne sont pas répercutés vers le consommateur.

Un produit sous-payé, c’est un travail sous-payé :
au mieux, ce sont des salaires de misère, au pire c’est le chômage...

ATTAC
66-72 rue Marceau - 93100 Montreuil-sous-bois
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Action Consommation
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