Poissy, La Coudraie : Le collectif se mobilise contre les démollitions

« Vous ne comprenez pas ? Puisqu’on vous dit qu’il faut partir. Il vous faut un traducteur ? ». C’est avec un tel discours depuis le 19 mars, que Jacques Masdeu-Arus, député - maire UMP de Poissy refuse tout dialogue avec des « gens manipulés par l’opposition municipale ». La démocratie n’existe pas à Poissy.

En mars 2004, les habitants du quartier de la Coudraie apprennent par la presse la démolition totale de leur quartier. La mairie organise une réunion publique d’information le 19 mars. Les habitants y sont informés de la conduite à tenir : s’inscrire à une cellule de relogement. Conscients de la valeur de leur logement (grands - des F3 jusqu’à des F5 -, bâti sain) et de l’absence de garantie de retrouver un logement équivalent à Poissy pour le même loyer, ils s’opposent à cette décision. Un collectif rassemblant habitants, associations (dont Attac), syndicats et partis s’organise et exige :
la réhabilitation du quartier au lieu d’une démolition totale (cas unique en France parmi les dossiers ANRU).
Le relogement des familles qui souhaitent rester sur le site, y compris durant les travaux, par une opération tiroir.
La rénovation du quartier laissé à l’abandon par les services publics et le bailleur, France Habitation.

« Vous ne comprenez pas ? Puisqu’on vous dit qu’il faut partir. Il vous faut un traducteur ? ». C’est avec un tel discours depuis le 19 mars, que Jacques Masdeu-Arus, député - maire UMP de Poissy refuse tout dialogue avec des « gens manipulés par l’opposition municipale ». La démocratie n’existe pas à Poissy. C’est ce manque de concertation des habitants qui vaudra au projet d’être re-toqué par 2 fois par l’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine).
Depuis mai 2005, la bataille prend un tournant juridique avec le dépôt d’un recours du collectif contre le permis de démolir.

Manifestations, pétitions, tracts, interventions au conseil municipal, organisation d’une kermesse, d’un salon de la BD, contre journal, articles de presse, reportages télé, rien ne semble faire plier le maire. Il faut comprendre que la démolition de la Coudraie s’inscrit dans un projet d’aménagement beaucoup plus vaste : les Terrasses de Poncy, le plus grand centre commercial et de loisirs d’Europe.

Le collectif participe également à la « coordination anti-démolition d’Ile de France », qui regroupe 25 quartiers de la région concernés par des projets de démolition.