Un zéro de conduite pour Villepy, Sarkozac et Chirpin

Après le 29 mai, leur plan B, c’était : accélérer la libéralisation et la précarisation, en cassant le Code du Travail et en insultant la jeunesse.

Mais la goutte d’eau, la provocation de trop, après la crise des banlieues, ce fut ce satané CPE, petit frère d’un CNE passé presque inaperçu et clou de cette loi inique dite "égalité des chances" (pour qui ???).

Sauf que notre plan ABC de résistance à la précarité néolibérale s’est déclenché et ils se sont - très vite et très fort - pris leur mépris en boomerang.

Ils n’ont pas écouté notre Non au TCE, ils n’ont pas cru en la révolte qui grondait ; alors, ils ont eu en retour un mouvement social de la jeunesse inespéré et d’une ampleur sans précédent depuis 1968, soutenu par une majorité de la population, avec un atout essentiel - imposé par les jeunes - et qui manquait jusqu’ici : l’unité syndicale.

Des formes de luttes offensives (blocages, démocratie à la base, humour, gaîté et pacifisme, coordinations, autonomie des mouvements) avec une volonté d’élargissement et de liaison avec les salariés, bref une véritable lame de fond antilibérale, provoquant une crise de régime politique salutaire.

Ils ont été obligés de répondre aux millions de personnes qui étaient dans la rue chaque semaine.

De plus, les regards des mouvements sociaux européens se sont braqués sur ce magnifique mouvement, tel le phare de l’espoir revenu, un exemple à suivre et déjà suivi !

Et si le blizzard libéral était en train de tourner aussi en Europe en un bon vent antilibéral, comme en Amérique latine ?
Et si leurs plans pour 2007 en étaient contrecarrés ? À nous d’en construire une issue positive, sans attendre !