Affaire Clearstream : soutenez Denis Robert (deuxième pétition !)

Il a été journaliste à Libération pendant douze ans.
Il est l’auteur de deux essais sur Clearstream ("Révélation$" et "La boîte noire" aux éditions Les Arènes), ainsi que de deux documentaires réalisés avec Pascal Lorent diffusés sur CANAL+. Ses accusations sur l’opacité de Clearstream lui ont valu de nombreuses poursuites.

Fin janvier 2006, Denis Robert a à nouveau été inculpé par la justice luxembourgeoise pour injure, calomnie et diffamation. Cette "inculpation de trop" est la raison de cette pétition de soutien.

Dans l’actuelle nouvelle affaire Clearstream, Denis Robert est bien celui qui a remis le listing Clearstream à Imad Lahoud qui se présentait à lui comme un broker. Denis Robert a accepté parce qu’il lui avait proposé de l’aider à avancer dans son enquête. Il a compris plus tard qu’Imad Lahoud travaillait pour la DGSE sur la dissimulation de transactions liées au terrorisme. Dans le listing remis à Imad Lahoud, Denis Robert affirme que ne figurait aucun nom d’hommes politiques ou d’industriels ou de vedettes du showbiz.

La suite ...

Nous sommes tous des receleurs

En demandant la mise en examen de Denis Robert, pour recel d’abus de
confiance, c’est-à-dire pour avoir récupéré et utilisé pour ses livres
et ses films des documents bancaires, le Procureur de Paris, le
Ministère de la Justice et ce gouvernement s’en prennent à la liberté
d’information. Si une mise en examen devait être prononcée par les
juges, ce serait une catastrophe pour l’ensemble des écrivains, des
réalisateurs et des journalistes tentant d’exercer leur métier,
notamment sur les terrains sensibles de la politique et de la finance.

Sans vouloir prendre position sur le fond des affaires Clearstream, nous
affirmons qu’en utilisant les listings de la Banque des banques
luxembourgeoise, Denis Robert n’a fait que son travail d’information,
révélant le fonctionnement jusqu’alors caché des mécanismes bancaires
internationaux visant à l’évasion des capitaux.

Sa mise en examen serait un scandale et ne pourrait être comprise que
comme une tentative d’intimidation de toute une profession. Et donc une
attaque très grave contre la liberté d’écrire et d’informer.

Frank Eskenazi (producteur), Gilles Cayatte. réalisateur

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