Boycottons les OGM !

L’été se termine tranquillement sur de beaux jours - les militants anti-ogm dans les champs et dans les assiettes ont, dans l’ensemble, légitimement levé le pied mais pendant ce temps là............................les roues pro-ogm et anti-OGM tournent. La question est de savoir laquelle s’enrayera la première :

Et pendant ce temps là

Les résistants actifs faucheurs volontaires ont mouillé leurs chemises un peu partout sur le territoire, malgré tous les risques encourus de plus en plus sévères.

Certain(e)s même commencent à dérouiller et nous ne pouvons qu’être reconnaissants de leur pugnacité, surtout si l’on mesure leur courage.

Des gouvernements libéraux ne sombrent pas dans le néolibéralisme et assument leur responsabilités comme en Australie Occidentale où le moratoire est maintenu (Parlement et gouvernement rejettent la demande en faveur de la levée du moratoire sur la libération commerciale des OGM. (ABCnews, 14.9.06).

Et la Pologne qui interdit la nourriture OGM pour les animaux.

Mais pendant ce temps là

L’OMC tire les ficelles en soufflant le chaud et le froid
(cordis.europa) - La puissance néolibérale des semenciers met les bouchées doubles avec l’aide de l’OMC qui, en totale impéritie, met en péril l’environnement. Il s’agit de mettre les populations et les agriculteurs devant le fait accompli (Cf article de la Confédaration Paysanne). Le gouvernement les aide en réduisant nos libertés fondamentales comme l’information gratuite : cyberacteurs.org et semble fortement tenté par le fichage génétique systématique actuellement :Le Monde.

Notre démocratie perd du terrain avec les grands médias autorisés à la solde d’un côté et ceux, critiques, qui sont censurés Attac France + acrimed, avec l’absence d’écoute réelle des gouvernements libéraux - et la répression qui s’abat par endroit pour faire des exemples.

Mais pendant ce temps là

Il y a pire car le fondamental information gratuite est touché : L’association Kokopelli (production et conservation de graines et de semences pour nos jardins) après avoir gagné est poursuivie en appel par l’état et des semenciers le 31 Octobre 06.

Et la loi française d’orientation agricole 2006 - 11, de janvier applicable depuis le 1er juin, qui interdit la mise sur le marché, l’utilisation et la détention de produits phytosanitaires non homologués ainsi que la simple recommandation de ces mêmes produits. Si ces dispositions sont pertinentes pour les pesticides de synthèse, elles ne doivent pas s¹appliquer en l¹état pour les produits naturels - connus de longue date, fruits du savoir faire paysan et qui n¹ont jamais montré d¹effet nocif pour l¹homme et son environnement - que ce soit dans le cadre de leur commercialisation ou de leur fabrication pour son usage personnel.

Mais pendant ce temps là

+ de 80 % de nos concitoyens veulent un moratoire et un vrai débat démocratique (greenpeace.org).

Outre Atlantique, au Canada et en Amérique du nord, les agriculteurs commencent à constater l’impossibilité de la coexistence ogm - non ogm et certains attaquent les gros poissons en justice comme en Amérique ou L’association Etatsunienne Pubpat Public Patent Foundation (très efficace) attaque les brevets Monsanto sur les OGM devant l’office américain des brevets. Non seulement ils sont excessifs, mais ils sont aussi une menace envers les agriculteurs.

La résistance s’organise un peu partout dans le monde
et même dans les pays où il est très dur de résister - des citoyens peuvent faire valoir leurs désidératas comme en Suisse ou au Canada, et même être entendus - voir la Suisse.

Mais pendant ce temps là

La justice décide tout et son contraire, ne sait plus comment faire (voir le jugement excellent sur le fond de l’affaire du procès d’Orléans et
son jugement contraire en appel - Le pouvoir exécutif n’assume plus, craignant le verdict en 2007 - Le passage de la loi sur la coexistence à l’AN est remis de mois en mois (elle serait même annulée, élections obligent) - L’information est censurée, dénaturée, limitée, partiale,
les ambitions des agriculteurs pro-ogm encouragées et boostées - La cerise sur le gâteau, c’est l’histoire ahurissante du purin d’ortie, qui ne fait que commencer amisdelaterre.org - la preuve est faite que l’on ne peut pas leur faire confiance.

Mais pourtant de plus en plus

Des problèmes avérant l’impossibilité de la coexistence des deux cultures (avec ou sans OGM) - voir l’affaire toute récente du riz contaminé.

Mais pourtant plus de 75% de nos concitoyens ne veulent pas d’OGM dans leur assiettes et les grands fournisseurs et/ou distributeurs les entendent.

Il y a heureusement des précurseurs qui nous alertent comme Gilles Eric SERALINI, membre objectif et contradicteur de la fameuse CGB (Commission du génie biomoléculaire)

Donc après ce temps là

Il va falloir transformer l’essai : pousser jusqu’à ce moratoire permettant un vrai débat public contradictoire et exiger au final un référendum sur les cultures (essais ou commerciales) en plein champ.

Il va falloir interpeller sur ce sujet aussi tous ceux qui ont l’ambition de nous représenter à l’assemblée nationale en 2007, dans les réunions publiques.

Il va falloir défendre tous ceux qui sont passés au-dessus de leur peur ou autres angoisses pour avancer un front de résistance à cette offensive ultra-libérale des marchands de mort de tous ce qui bouge encore dans les champs.

Il va falloir intervenir, à chacun ses moyens, pour exiger que l’on tienne compte enfin de nos exigences sanitaires autant alimentaires et environnementales que citoyennes et démocratiques (ne plus les laisser parler à notre place par les sacro-saints sondages aléatoires).

Un bon moyen informatique, pas trop prenant, pas cher du tout et très porteur : utiliser ce formidable outil révolutionnaire (au sens propre du terme) qu’est internet et s’inscrire sur des listes de discussion ou autres blogs car nul doute que le nombre de participants est très suivi et comptabilisé dans les milieux autorisés ; ce peut influer sur la prise en compte du niveau d’interrogations des citoyens que nous sommes et sur les prises de positions des candidats à la représentation nationale par rapport à la problématique.

A force de pousser, nous allons bien le décrocher ce moratoire tellement attendu pour ce grand débat public qui nous est tellement nécessaire