Le vote électronique - pourquoi faire en réalité ?!? NOUS LAISSERONS-NOUS UNE FOIS DE PLUS CONFISQUER NOTRE VOIX ?

Malgré une mobilisation de plus de 300 000 pétitionnaires en à peine 2 mois, les décrets ministériels sont tombés et les machines à voter électroniques ont été autorisées dans l’urgence par référé !

Le vote électronique - pourquoi faire en réalité ?!?

Malgré une mobilisation de plus de 300 000 pétitionnaires en à peine 2 mois, les décrets ministériels sont tombés et les machines à voter électroniques ont été autorisées dans l’urgence par référé (bien sûr quelques citoyens, toujours trop peu nombreux, ont tenté encore de reprendre la parole). Sans doute fasciné par George Bush, le ministre de l’Intérieur n’a rien trouvé à redire, se disant que ce qui a marché pour son idole aux Etats-Unis pourrait se révéler gagnant pour lui aussi, lors de ces échéances électorales.

C’est sûr On n’arrête plus le progrès : et dans 82 villes comme Issy les Moulineaux dans les Hauts-de-Seine, Amiens, Brest, le Havre, Reims, Le Mans, Mulhouse, etc........ représentant 1,5 million d’électeurs (3% du corps électoral), dans l’absence totale de débat public et citoyen ni de passage au parlement ; encore une fois aucune débat démocratique et aucune consultation des intéressés locaux.

Dormez braves gens : l’on s’occupe de tout....... - mais non, mais non cela ne risque rien........ ne restez pas dans l’obscurantisme, voyons, c’est le progrès.................

Mais jusqu’à quand tous ces dénis de démocratie ? N’y aurait-il pas lieu à référendums ?

A quoi sert l’assemblée nationale même si elle n’est pas encore à la proportionnelle (car en effet, cette nouveauté n’a fait l’objet d’aucun vote au Parlement) ?

En tout cas, même les Américains, suite à de nombreuses contestations, notamment dans l’Ohio, reviennent de plus en plus au vote papier, et abandonnent petit à petit les machines ; et si, pour une fois, il était judicieux de les imiter !

Inquiétant : le fait qu’une municipalité l’a refusée uniquement parce que l’opération n’était pas subventionnée par l’état ; inquiétant également que la ville de St Malo a décidé de ne plus l’utiliser pour la seule raison que l’utilisation de celle-ci a provoqué des retards et des désagréments. Et puis bizarre que cela soit les municipalités qui décident ou non d’investir dans ces machines, potentiellement diaboliques jusqu’à preuve du contraire ; sauf que les pouvoirs publics n’auraient pas pu obliger tout le monde, et dans le même temps, à cet investissement surtout sans acceptation de l’affaire par la citoyenneté nationale.

L’argument lissant dans le sens du poil c’est : cela soulagera les citoyens/employé(e)s qui tiennent les bureaux de votes jusqu’au dépouillement (quand peu de personne ne veut rester dépouiller). L’argument économique : cela évitera d’avoir à payer les employés municipaux en heures supplémentaires. L’argument économe : cela évitera des tonnes et des tonnes de papier ; et puis celui-ci qui bien trop souvent : « vous pensez bien que tout a été testé dans les règles de l’art par des EXPERTS »

Il s’avère que beaucoup de personnes, lorsque l’on en parle, sont dans l’expectative et préfèrent, au nom encore une fois du principe de précaution, en rester au bon vieux vote papier manuel ; et nombreux sont ceux qui pensent que Bush est passé grâce à ces bécanes infernales - voyez ci-dessous la contre-verse puisée dans divers documents :
Depuis plusieurs mois, de nombreux experts se sont exprimés dans de nombreux articles pour attirer l’attention des citoyens et des élus sur les risques présentés par le vote électronique. Ils formulent des critiques scientifiquement fondées, apportent la preuve que ces machines peuvent être piratées facilement .

Il est à noter que de nombreuses villes qui devaient en acquérir y renoncent. L’Irlande qui en était dotée depuis des années fait " Machines arrière Toutes ! " en considérant que la fiabilité du vote ne peut pas être établie avec satisfaction... Québec maintient son moratoire ... La Hollande a connu des scandales...

La Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) a estimé dans une délibération de juillet 2003 " que dans le cas d’une élection organisée par une collectivité publique, le code source des logiciels utilisés par le système de vote électronique devrait être accessible sans restriction, afin de permettre la réalisation de toutes les expertises nécessaires. "

La possibilité de recomptage par trace papier est mentionnée par le Conseil de l’Europe. La demande de trace papier figure dans les recommandations de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) sur l’usage des machines à voter.

Les critiques les plus fondamentales portent sur :

  • l’absence de débat public et citoyen qui aurait permis de mettre en évidence les insuffisances ;
  • l’absence de contrôle par l’électeur que la machine a enregistré correctement son vote (par une remise de papier) ;
  • l’absence de possibilité de recomptage en l’absence du moindre papier ;
  • la possibilité avérée de fausser les élections de plusieurs manières : avant le vote et pendant le vote (ou de bricoler la machine à n’importe quel moment lors de son remisage).
  • Quelques informaticiens ont fait des démonstrations plutôt inquiétantes sur les possibilités de pirater ces machines

Les précautions indispensables, qui serait garantes d’une haute fiabilité, prévoiraient un protocole drastique d’utilisation et de contrôle de ces machines avant l’ouverture des bureaux de vote par des sociétés indépendantes et surtout pendant les scrutins par des citoyens volontaires et des représentant des partis, en continu ou pour le moins en inopiné.

Qui plus est ce vote électronique est un recul démocratique, car il supprime le dépouillement, qui fait intervenir des citoyens dans le processus électoral. Je pense que se passer d’eux, pour faire confiance à la machine et aux employés et élus municipaux représente une prise de possession du processus par la technostructure et l’éloignement du citoyen du suffrage universel.

Déjà plusieurs communes comme St Malo ont décidé au lendemain de ce 1° tour des présidentielles de ne plus les utiliser pour les trois élections à venir.

Et enfin serait-ce être archaïque, contre le progrès, que de ne pas avoir envie de voter ainsi ?

NOUS LAISSERONS-NOUS UNE FOIS DE PLUS CONFISQUER et/ou DETOURNER NOTRE VOIX CITOYENNE

P.-S.

voilà encore un sujet qui mérite bien un débat public
puis l’expression du peuple