Le Fameux Grenelle de l’Environnement Espoirs - Critiques constructives- Contreverses - Démocratie participative ?

Au-delà de la formidable démonstration des capacités du pouvoir en place en matière de communication, sa tenue aura eu le mérite de s’avérer une tentative de démocratie participative avec un calendrier de suivi par tous ses participants regroupant, entre autres, les représentants de la société civile.

Le Fameux Grenelle de l’Environnement

Le résultat c’est une grande usine, potentiellement à gaz si nous n’y prenions garde par une vigilance accrue, avec ses pour et ses contres.

Au-delà de la formidable démonstration des capacités du pouvoir en place en matière de communication, sa tenue aura eu le mérite de s’avérer une tentative de démocratie participative avec un calendrier de suivi par tous ses participants regroupant, entre autres, les représentants de la société civile.

Considérons le COMMUNIQUÉ DE PRESSE gouvernemental ou Jean-Louis BORLOO confie à Corinne LEPAGE la mission suivante (acceptée) sur la gouvernance écologique dans la perspective de la présidence française de l’Union européenne :

  • au 15 janvier 2008 : traduction juridique des orientations décidées par le Grenelle concernant l’information, l’expertise, la responsabilité et l’accès à la justice (propositions sur la transcription de la directive communautaire de la responsabilité environnementale),
  • au 30 mars 2008 : propositions pour la présidence française et sur l’amélioration des conditions de participation des citoyens aux prises de décisions au niveau local, régional et national.

Mais chacun a à sa disposition l’information sur-complétée sur les tenants et les aboutissants de ce Grenelle avec toutes ses controverses.
Voir par exemple l’analyse de Paul Ariès, co-organisateur du Contre-Grenelle de l’environnement, et rédacteur au journal La Décroissance (en kiosque 2 euros).

Il reste à se préoccuper du sort de tous les éveilleurs de conscience, scientifiques et/ou citoyens, ainsi que des lanceurs d’alerte comme les faucheurs volontaires, sans qui ce Grenelle n’aurait sûrement jamais vu le jour, et sans qui les conditions d’un grand débat dans la société, tellement souhaitable, n’auraient pas été réunies.

Ah si ces Lanceurs d’alerte avaient été pris en considération et appuyés par les consciences concitoyennes nous n’aurions certainement pas eu les scandales aussi divers que Tchernobyl, la vache folle, l’amiante, le sang contaminé, et plus récemment les pollutions des cours d’eau français aux PCB aux conséquences désastreuses en terme de maladies, de cancers, et de dégradation de l’environnement.

Ainsi nous pouvons vraiment garder la parole en adressant au gouvernement "la lettre pour soutenir Christian Vélot".

Christian Vélot est enseignant chercheur à l’Université Paris Sud. Il
considère que l’information scientifique des citoyens fait partie de son
rôle. C’est peut-être cela qui lui a causé tant de problèmes. Depuis
2002, il anime des débats pour le grand public sur le thème des OGM.
Cette activité et sa spécialité, la génétique moléculaire, lui valent
d’être cité plusieurs fois comme expert par la défense dans les procès
des faucheurs de champs d’OGM. Les remontrances verbales de ses
supérieurs ne se font pas attendre. « Pourtant, je ne parle pas au nom
de mes tutelles » explique-t-il. Petit à petit, sans explication, on lui
retire 22000 euros de subventions, on le prive de stagiaires, et on le
pousse à travailler sur des sujets moins fondamentaux. Il apprend
ensuite que le contrat de son équipe ne sera pas renouvelé en 2009. « 
Quand on est chercheur du service public, et qu’on est critique
vis-à-vis de la science, on nous dit qu’on est partisan et qu’on crache
dans la soupe » ajoute-t-il.

Nous soutenons également l’appel des Collectif des Faucheurs Volontaires de l’Aveyron suivant : RASSEMBLEMENT ET PIQUE-NIQUE DE SOUTIEN
LUNDI 12 NOVEMBRE A 12 heures à MILLAU devant le tribunal.

Car dès le lendemain du Grenelle de l’environnement, le 26 octobre, la Juge d’application des peines de Millau convoquait José Bové le 12 novembre à 14 heures pour l’exécution de sa condamnation à quatre mois de prison ferme (fauchage de Menville 24 juillet 2004).

Alors que la mobilisation des faucheurs volontaires contre les multinationales des OGM, a permis au Grenelle de l’environnement d’acter "en paroles" l’arrêt de la culture des OGM pesticides et la mise en route de la clause de sauvegarde au niveau européen, le pouvoir politique décide de réprimer ceux qui ont eu raison trop tôt !

Et ce moratoire, l’une des mesures phares portées par l’Alliance pour la
planète depuis la campagne présidentielle et tout au long du Grenelle
de l’environnement, était aussi réclamé par l’ensemble du mouvement
anti-OGM ; voir l’appréciation de Guy Kastler des Amis de la Terre :
« Nous sommes sidérés de voir qu’au lendemain du Grenelle, José Bové,
l’une des figures emblématiques du mouvement, apprend qu’il est
convoqué devant le juge d’application des peines pour quatre mois de
prison ferme, conclut Guy Kastler, des Amis de la terre. Les
associations s’étonnent d’une telle incohérence : d’un côté, la
France reconnaît la légitimité du combat anti-OGM et, de l’autre, des
militants risquent d’être incarcérés. L’Alliance réclame l’arrêt
immédiat des poursuites judiciaires à leur égard. »

Alors Réveillons-nous les citoyens consom’acteurs, Mettons-nous debout et Soutenons-les.

P.-S.

Enfin Il en va des bonnes intentions, sincères ou non, comme des parfums ; elles bonifient l’atmosphère mais sont volatiles ; il nous incombe donc de surveiller les évaporations éventuelles. Après les éveilleurs de conscience et les lanceurs d’alertes, voici venu le temps des « détecteurs d’évaporation ».