Depuis la mise en place de la retraite par répartition et de la sécurité sociale en 1945, dans une France ruinée par la guerre, la productivité du travail a été multipliée par 50 ! Mais peu importe, pour le pouvoir de la finance spéculative et de ses milliardaires, il a confié le mandat impératif de poursuivre le plus loin possible les contres-réformes, à son personnel politique (incluant les médias de masse et les bénéficiaires des largesses comme « parachutes dorés, stock-options, etc... » bref ceux dont les revenus équivalent pour certains à plus de 1000 années de smic !!! (voir http://www.inegalites.fr/).

Dans le cas des retraites, il s’agit de faire disparaître l’élément de solidarité que constitue la cotisation patronale (salaire indirect, différé et mutualisé) pour offrir la manne providentielle exceptionnelle d’une « retraite par capitalisation à l’américaine » aux compagnies d’assurance. Cette montagne de liquidités potentielles est en effet attendue avec la plus grande avidité par les fonds spéculatifs. Ils auront ainsi devant eux des années pour accumuler les profits financiers du placement de ces capitaux, avant de commencer à verser des retraites (qui pourraient alors être des miettes résiduelles de placements hasardeux, comme aux USA où les retraités ont été ruinés après l’éclatement des bulles spéculatives).

Le gouvernement Sarkozyste prétextant, contre toute évidence, qu’il n’y a plus d’argent pour payer nos retraites, s’efforce d’accélérer la casse à laquelle se sont engagés Chirac et Jospin au sommet de Barcelone en 2002 lorsqu’ils ont signé l’engagement de tous les chefs d’état de porter à 67 ans en moyenne l’age de départ en retraite dans toute l’Union Européenne !

Seulement, l’Histoire n’est pas écrite par avance ! Le grand mouvement social de refus de la casse de notre système de retraite le montre avec force. Il exprime de plus en plus clairement la résistance d’un peuple devant le recul de civilisation que le pouvoir capitaliste lui impose. Ce Peuple qui continue de porter en lui les acquis de la Révolution Française et de la Résistance, fait valoir sa volonté de reconquérir et de défendre sa légitime souveraineté, contre ceux qui l’exploitent et veulent à tout prix restaurer des privilèges d’un autre âge.

La lutte des classes s’aiguise. Face aux stratégies de division où resurgissent le racisme d’état, la stigmatisation des pauvres et l’acharnement à « criminaliser » les plus démunis, les idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité reprennent tous leur sens et motivent jusqu’aux plus jeunes pour relever le défi historique de la reconquête d’un pouvoir humain contre les ravages de l’argent-roi.