Subir l’austérité ou désarmer les marchés

Attac : subir l’austérité ou désarmer les marchés

Voilà que « l’Europe veut taxer les transactions financières » (Ouest France du 29-09). Cette idée promue depuis une douzaine d’années par Attac, tournée en dérision et décrétée alors irréaliste … est aujourd’hui reconnue . Faut-il pour autant s’en réjouir ? Non car le cynisme serait porté à son comble si les milliards attendus de cette mesure, hier inconcevable pour un usage social, était soudainement possible pour recapitaliser les banques !

Attac qui agit pour « la reconquête par les citoyens, du pouvoir que la sphère financière exerce sur tous les aspects de la vie » rejette l’austérité, cette spoliation que nous impose la finance pour rembourser « sa » dette. Une dette creusée avant tout par l’interdiction faite à l’Etat, en 1973, de créer sa propre monnaie sans intérêt – le contraignant à emprunter depuis sur les marchés contre intérêts aux créanciers, pour le plus grand bonheur des spéculateurs et des grandes fortunes.

La taxation des transactions, ce pis aller dans le contexte d’hier, ne ferait à ce jour de crise, qu’écorcher le pouvoir financier. C’est toute la machinerie financière, mue par les paris spéculatifs et au service d’une oligarchie mondialisée, qu’il faut abolir et reconstruire au service des populations.

Subir l’austérité ou désarmer les marchés, il faut choisir.

Attac Orne, le 7 Octobre 2011 - Courriel : alencon@attac.org