Se soumettre ou changer le monde ?

Le Pacte budgétaire, appelé « Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance » (TSCG), constitue un tournant dangereux de l’Union Européenne. Il est en effet conçu pour disqualifier les Peuples et les Parlements nationaux en donnant les pleins pouvoirs à la troïka (FMI, BCE, Commission), noyau décisionnel antidémocratique dont aucun des membres n’est élu !

En choisissant de soumettre la France aux contraintes budgétaires et financières de ce Pacte, en lieu et place d’un véritable changement de politique, le PS, de retour au pouvoir, s’engage délibérément contre la démocratie, pour le renforcement de l’austérité et l’aggravation de la crise sociale et écologique. Cette position est conforme aux choix de longue date de ce parti. François Hollande ne déclarait-il pas, entre autre, lors de la session parlementaire du 6 mai 1992 : « Si nous entrons dans le jeu de la mondialisation, alors les contraintes financières, monétaires, et, subsidiairement, européennes s’imposent ». Et il ajoutait par ailleurs : « C’est donc l’union économique et monétaire, la monnaie unique, qui permettra de tarir la source de la spéculation sur le territoire européen ». Démagogie, naïveté, double langage ?

Il est incontestable que 20 ans plus tard, les résultats de cette politique délibérée, appliquée jusqu’à ce jour par les pouvoirs politiques successifs, sont catastrophiques pour les peuples.

C’est donc sur un fond de destruction massive d’emplois (Peugeot-Citroën, Sanofi, Bouygues, Presstalis, Doux, Somédical, et tant d’autres...), alors que la sidérurgie française est en voie d’extermination totale par Arcelormital, qu’on annonce « officiellement » plus de 3 millions de chômeurs - mais 5 millions selon la CGT Pôle Emploi -, que le PS gouvernemental tente de donner le change.
Tandis que le Premier ministre, pédagogue de la soumission, nous joue la farce « le Traité ou le Chaos », le Ministre « du redressement productif », tel un épouvantail aux poches percées au milieu d’un champ de ruines, dévoile l’indigence de sa politique en concédant que la fermeture de l’usine PSA d’Aulnay est inéluctable (on s’en serait douté quand les experts de Bercy ont repris à leur compte le diagnostic de la direction du groupe PSA lui-même !).

L’annonce par PSA de la suppression de 8000 emplois en France est pourtant une question essentielle pour notre pays. Le jeu cupide de la mondialisation capitaliste et des forces de récession produites par l’austérité généralisée y sont clairement à l’œuvre.

Et au final, 40000 postes de travail sont menacés, en incluant les emplois indirects de sous-traitance et de services. Ce qui n’empêche nullement les dirigeants et les actionnaires du groupe PSA de continuer à se servir grassement.

Alors que faire ? S’en remettre au grand nettoyage d’accompagnement du ministère des plans sociaux, ou renforcer les mouvements des salariés concernés, leurs Partis et Syndicats, en mobilisant le plus largement possible le corps social ?

C’est bien entendu l’option d’une mobilisation citoyenne qui donne sens à l’implication d’Attac et son Comité Local ATTAC 78 NORD dans les luttes contre l’austérité et pour des alternatives démocratiques, sociales et écologiques, notamment dans les collectifs unitaires locaux.

Mais sans vous, proches, sympathisants et anciens adhérents d’Attac, nous ne pourrons rien : nous avons besoin de votre soutien et de votre participation. Si vous pensez que l’action d’Attac est utile et nécessaire, adhérez à Attac.

Faites le geste qui le permettra et n’oubliez pas de retourner au plus vite le bulletin d’adhésion ci-joint (ou adhérez en ligne en suivant ce lien : http://www.france.attac.org/se-mobiliser-avec-attac)
C’est la condition indispensable à la poursuite de nos activités pour construire ensemble cet autre monde possible.

Nous comptons sur vous et avec vous !

Le bureau Attac78Nord