En Macronie, le vernis se fissure inégalités, rejets, destruction de nos droits… on n’en veut pas !

De par le monde, s’installent des gouvernements autoritaires, conservateurs appliquant une politique néo-libérale, soit disant pour le bien de leur peuple (Turquie, Philippines…).

Se soumettant aux puissances financières, ils imposent des mesures d’austérité et de répression au bénéfice de la minorité riche et, pour beaucoup dans le souci de conserver leur pouvoir souvent corrompu.

En toile de fond, le CAC 40 explose ses bénéfices : ses sociétés ont réalisé 51,3 milliards d’euros de bénéfices au premier trimestre 2017 contre 40 l’an dernier (marianne.net), les inégalités se creusent, le rejet des migrants s’aggrave. En effet, les mouvements migratoires se multiplient, avec des drames humains insupportables ; la plupart des migrants restant dans les pays limitrophes à leur pays origine.

Ainsi, la Jordanie après avoir accueilli 800.000 palestiniens en 1948, a ouvert ses portes à 630.000 syriens depuis 2011. Et pourtant en Europe, les Etats essaient de se coordonner pour demander aux pays du Sud (Libye…) ou limitrophes des zones de conflits (Turquie…) de gérer, freiner, expulser les migrants qui fuient les guerres, la misère suite à l’accaparement de leurs terres, de leurs ressources, la corruption de leur gouvernement… Et Macron n’est pas le dernier à proposer ces arrangements honteux.

En France, les mesures prises ou proposées par Macron et son gouvernement indiquent une orientation de gouvernement inchangée, voire aggravée, de soutien aux plus riches. Exemples parmi d’autres :
 retrait de 5 € mensuel à l’APL
 décret d’annulation de 300 millions d’euros de crédit destinés aux collectivités
 suppression brutale sans alternative de 120.000 contrats aidés, tel un immense plan de licenciements
 attaques sans précédent contre le droit du travail et nos libertés
 politique fiscale profitant plus aux riches qu’aux autres.

« Je n’aime pas le terme (de pénibilité) donc je le supprimerai, car cela induit que le travail est une douleur » a déclaré Mr Macron, pendant sa campagne. Comme si c’était une question de mot ! De même, pendant les campagnes présidentielle et législative, les termes d’inégalité, de lobbying ont été soigneusement évités par les gagnants. Pourtant ne s’agit-il pas de questions à traiter de toute urgence si le gouvernement en place prétend avoir comme objectif « que dans les cinq prochaines années, ils n’y ait plus aucune raison de voter pour les extrêmes » ?

Sur fond de poursuite d’une politique d’austérité, de traque des migrants (allant jusqu’à la suppression des points d’eau à Calais), de pérennisation de l’Etat d’urgence, le doute s’installe chez ceux qui ne l’avaient pas déjà. Ne nous laissons pas abattre !

En Pologne contre les attaques aux droits des femmes, aux Etats Unis contre les racistes nostalgiques de l’esclavage, des populations se mobilisent.

En France aussi. Les aides-soignantes de Fougerans, dans le Jura, ont obtenu la création de deux postes supplémentaires, dans un Epad, au bout de quatre mois de lutte ; en Guyane française, une mobilisation de plusieurs semaines en juin a permis à la population d’obtenir des investissements pour leurs hôpitaux, leurs infrastructures routières et autres, laissés à l’abandon depuis des décennies tandis que le gouvernement mettait des milliards pour la base de Kourou : des exemples parmi d’autres.

Dans le 78 Nord, des habitants et associations anti-racistes et de solidarité, écologiques se regroupent ; avec le Sud du département un récent Front Social 78 organise une manifestation de 500 personnes pour la séparation du Medef et de l’État le 30 août à Jouy en Josas.
Mais ces actions ne suffisent pas dans la période politique très grave et dangereuse que nous connaissons à l’échelle nationale et mondiale. Une véritable course de vitesse, dont les enjeux sont vitaux, est engagée entre ceux qui dominent la planète la menant à la catastrophe (politique, sociale, écologique) et les peuples qui résistent et veulent construire des alternatives. C’était un des thèmes majeurs de l’Université européenne d’ATTAC et des mouvements sociaux à Toulouse. Rejoignons, renforçons tous les rassemblements de résistance pour faire face ensemble. En même temps allons plus loin, construisons les alternatives à ces politiques qui aggravent les inégalités, détruisent la planète et génèrent des guerres. La mobilisation est possible et urgente.